Dans ma jeunesse j’étais paysan, c’était un travail dur, je m’en rends compte encore plus aujourd’hui. Il faut conduire la machinerie, s’occuper des animaux, s’improviser vétérinaire, travailler les champs, être agronome à ses heures, réparer les bris mécanique faire sa comptabilité et c’est un travail plutôt solitaire. Dans ma famille, ils ont osé garder le côté modeste et familial et nous étions privilégiées de pouvoir en profiter ainsi. Avec le temps je me suis éloigné de la ferme à cause des études, de la distance, de mes occupations etc. C’est un milieu dont j’ai une nostalgie particulière d’une certaine façon et qui doit faire place à une évolution mais laquelle. À mon avis, je crois que le Québec a besoin d’une société d’état agricole. Je vous explique pourquoi.
Je ne suis pas un grand connaisseur de tout ce qui se fait dans l’agriculture mais j’ai vécu assez longtemps dans le milieu pour savoir de quoi on parle particulièrement au niveau de l’agriculture laitière. Je crois que l’avenir de l’agriculture doit venir des agriculteurs de leur association et de tous ceux et celle pour qui c’est important et qui ont des idées. Cette société d’état doit donc se créé par une assemblé citoyenne paysanne et non pas par le gouvernement. La grande dualité entre la ville et la campagne devrait être mis de côté. À une époque, les gens quittaient la campagne pour aller vivre en ville mais aujourd’hui c’est la campagne qui doit changer la ville qui devient de plus en plus stérile par ce manque de nature. En effet, je remarque dans les villes l’absence d’animaux, nos enfants ne les voit plus, ils les voient seulement dans des livres alors pourquoi on sépare les animaux des humain alors que nous avons toujours coexisté ensemble.
Je crois que l’État devrait donc investir dans l’agriculture. Ces agriculteurs pourraient donc devenir les employés de l’État. Avoir une meilleure assurance en cas de blessures, avoir une meilleure protection contre les accidents de travail car celle-ci est trop souvent négligé. La qualité de notre nourriture et sa distribution doit faire partie intégral des enjeux du gouvernement et comme le domaine est en crise je crois que pour le bien commun, l’État doit s’en mêler. Nous l’avons fait il y a déjà des années avec Hydro-Québec et malgré tout ce qu’on peut en penser, nous avons appris aujourd’hui de cette grande organisation afin de ne pas répéter nos erreur du passé.
Avec la venue de la légalisation de la marijuana en juillet prochain, certains disent que ce sont les entreprises qui vont en bénéficier. Une certaine part doit en effet être confiée au privé mais si la culture de cette drogue douce était faite par l’état, cela rassurerais probablement un peu plus la population quant à sa distribution, sa culture et les profits engendré par cette nouvelle loi. La culture du tabac en est un autre exemple. L’état de cette façon pourrait aider à s’assurer de la santé de ses citoyens par une certaine distribution de la nourriture. Celle-ci serait plus à l’écoute de la santé des animaux d’élevage, de l’environnement ainsi que de la pérennité de nos terres. De plus, l’agriculture est un domaine que l’on peut exporter ses produits facilement et ainsi tirer profit des aliments distribué.
Je crois qu’il serait tout à notre avantage que l’état puisse acheter en collaboration avec les organisations agricoles ces terres. Cette façon de faire protégerait d’une certaine façon notre riche territoire québécois.
À mon avis le plus grand défi reste le lègue de nos terres agricoles actuelles. Ces terres sont d’une valeur inestimable qui fait l’envie de riche investisseur international. Il est vrai en ce moment que plusieurs fermes ont grandis et sont devenu de plus grosses entreprises mais qu’arrivera t’il lorsque ces gens voudront vendre leurs actifs car ils n’auront pas de relève. C’est à ce moment-là que des entreprises d’ailleurs voudront investir. Ces investisseurs savent très bien que la valeur de ce territoire augmentera avec le temps. Un agriculteur qui veut vendre sa terre à sa juste valeur n’a pas le choix de le vendre à rabais car il y a peu d’acheteurs. Lorsqu’il n’y a aucun agriculteur d’intéressé à l’acheter, ce sont alors les investisseurs qui sautent sur l’occasion. Je crois qu’il serait tout à notre avantage que l’état puisse acheter en collaboration avec les organisations agricoles ces terres. Cette façon de faire protégerait d’une certaine façon notre riche territoire québécois.
Il y a près de 75 ans, le Québec s’assurait d’être un leader au niveau énergétique avec Hydro-Québec. Il y a 50 ans, on créait les Cégep et la régie de l’assurance maladie pour s’assurer de l’éducation de nos enfants sur le plan professionnel et pour la santé collective. Aujourd’hui il est plus que temps de préserver notre territoire et de s’assurer de pouvoir nourrir les générations de demain et cela devrait se faire par une société d’état agricole.