Il y a 3 ans, un vendredi 13, mon couple a foutu le camp. Les choses sont ce qu’elle sont mais il y avait trop de non dit entre nous. Ce qui a fait en sorte que tout ce qui tournait autour de nous a fait que ça a cassé. On marchait sur une corde tendu et il y a eu un déséquilibre qui nous a fait tomber. La mortalité, la maladie et la course à la vie est le foutu vent qui a souflé trop fort. Mon psy me disais, ben parlez-vous. Mais alors quand ?
Étant tout les deux carriéristes, cette course quotidienne était difficile. Est-ce que le fait d’être séparé à aider à la situation ? Oh que non. C’est encore plus difficile et cette société de consommation ne nous aide assurément pas. Le travail, l’école, les avocats, la paperasse, la routine, l’argent, rien n’est fait pour être célibataire. Tout est organisé pour se faire en couple, mais pourquoi en fait c’est comme ça, c’est un peu injuste ? Je philosophe et ne croyez pas que je suis contre les couples, bien au contraire, je crois en l’amour. Cet amour doit être cultivé et entretenu mais la société actuelle de surconsommation ne nous aide pas alors qu’est ce qu’il faut faire ? Il faut ralentir comme société, se réinventer, trouver des manières de faire.
Tout est organisé pour se faire en couple, mais pourquoi en fait c’est comme ça, c’est un peu injuste ?
Ma mère lorsque j’étais jeune était femme au foyer. J’avais la chance de pouvoir aller dîner à la maison à tous les midi, d’écouter des Fred Caillou pis d’aller jouer au basket avant souper. La fin de semaine pis l’été, j’avais pas besoin d’aller ben loin, j’allais chez mon grand-père à côté les aider à travailler sur la ferme pis pendant la semaine de relache, on allait jouer au hockey à la carrière, rien de ben ben compliqué. J’ai pas eu besoin de me mettre sur toute les listes de CPE disponible et inimaginable parce qu’il y en avait pas dans ce temps là. L’autobus passait devant chez nous alors mes parents n’avait pas besoin d’aller me porter à l’école. On habitait en région ce qui fait en sorte qu’il n’y avait pas de traffic le matin. C’est une chance que la plupart des enfants n’ont plus aujourd’hui car les deux parents travaillent. C’est la difficulté que vit notre génération et pour que ça aille encore plus vite, la technologie entre maintenant dans nos vie et fait en sorte qu’on se parle encore moins. Mais peut-être vous me direz que c’est moi qui devrait ralentir parce que je ne m’aide pas, et vous avez probablement raison.
Il y a 3 ans, c’était un vendredi 13, un vendredi malheureux pour ma fille. On lui a fait de la peine et c’est terriblement douloureux et difficile comme parent de savoir comment agir dans cette situation. J’ai eu tellement de peine pour elle, vous ne pouvez pas vous imaginez à quel point. Aujourd’hui je pense qu’on s’en sort mieux, malgré qu’il faut pas que j’oublie d’envoyé le linge de ski à la p’tite jeudi dans son sac avant qu’à retourne chez sa mère. Aujourd’hui je la sens heureuse parce qu’elle est passé sous le vent de tout ça et elle est belle à voir aller, elle nous donne la force de continuer. Mais vous qui lisez ce texte, lorsque la corde est tendu, n’attendez pas qu’un coup de vent viennent tout ficher en l’air. Ouvrez-vous à d’autre chose, sortez de votre zone de confort comme couple car la vie vous fera sortir elle-même de votre zone de confort et c’est là que ça dérape complètement. Faites-le en couple, car la société n’est pas faites pour les célibataires malheureusement et je l’ai appris à mes dépends.
Aujourd’hui je pense qu’on s’en sort mieux, malgré qu’il faut pas que j’oublie d’envoyé le linge de ski à la p’tite jeudi dans son sac avant qu’à retourne chez sa mère.
Je fais ce texte simplement, pour souligner cet événement malheureux dans nos trois vie, je n’ai pas l’intention de faire la morale à mon ex ici même si j’aurais le goût en esti (J’te niaise). Mais à quoi ça nous servirais de revenir sur ces événements, c’est quand que ça s’est produit qu’il fallait en parler, il fallait pas qu’on attendre un vendredi 13 pour en parler.