Je dois avouer que je m’intéresse depuis quelque temps à l’ONU. J’ai l’impression que cette organisation est appelée à évoluer particulièrement dans le contexte actuel de tension international, car elle renferme ses qualités, mais aussi ses défauts. L’ONU regroupe actuellement 193 États membres. Instituée en 1945 par la ratification de la Charte des Nations unies, elle remplace à l’époque la Société des Nations.
Mise en contexte
J’essaie ici d’en faire une analyse factuelle, d’opinion et abrégée, car humblement, je ne connais pas tous ses rouages. Quand je regarde cette organisation en surface, je remarque quelques nuances et distinctions qui font d’elle une organisation à part. Regardons tout d’abord ses motivations et sa composition.
En résumé les buts des Nations Unies sont les suivants :
- Maintenir la paix et la sécurité internationales;
- Développer entre les nations des relations amicales fondées sur le respect de l’égalité de droits des peuples;
- Réaliser la coopération internationale d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, avec le respect des libertés fondamentales pour tous;
- Être un centre où s’harmonisent les efforts des nations vers ces fins communes.
De plus, les six organes principaux de l’ONU sont :
- L’Assemblée générale
- Le Conseil de sécurité
- Le Conseil économique et social
- Le Conseil de tutelle
- La Cour internationale de Justice
- Le Secrétariat
Le Conseil de sécurité
J’aimerais m’attarder particulièrement sur l’Assemblée générale et le Conseil de sécurité. L’Assemblée générale est le principal organe délibérateur, décisionnaire et représentatif des Nations Unies. Les 193 États membres de l’ONU y sont représentés, ce qui en fait le seul organe de l’ONU offrant une représentation universelle et l’idée est bonne quelque part.
Mais il y a aussi le conseil de sécurité qu’il ne faut pas oublier. Le Conseil de sécurité a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationale. C’est l’organe « exécutif » de l’ONU donc comme dans toute organisation, elle a une influence qui va au-delà de l’assemblée générale.
Le Conseil compte 15 membres (5 permanents et 10 non permanents) disposant chacun d’une voix, mais seulement les 5 membres permanents disposent du droit de veto concernant les décisions du Conseil. Ce droit de veto est un grand pouvoir qui leur permet de bloquer littéralement toute résolution ou décision, quelle que soit l’opinion majoritaire au Conseil.
Saviez vous que les 5 membres permanents qui ont ce droit de veto sont la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie et c’est là que je trouve que la situation est ironique. On parle de la Chine dont on dénonce un génocide contre les Ouïghours, on parle des États-Unis qui a une présence militaire armée partout dans le monde et dont le premier amendement défend les armes à feu et enfin la Russie qui aujourd’hui a envahi l’Ukraine.
La Russie a d’ailleurs utilisé son veto lors d’un vote au Conseil de sécurité à une résolution approuvée par la majorité des membres qui déplorait son agression contre l’Ukraine et lui réclamait de retirer ses troupes du pays. Plus tard (mars 2022), l’Assemblée générale cette fois a pu adopté une résolution déplorant l’agression commise et exigeant que la Russie retire immédiatement ses forces militaires du territoire ukrainien. Le droit de veto n’est pas possible lorsqu’une résolution est présentée devant les 193 membres. En résumé, cette résolution dénonce plutôt l’agression officiellement et invite la Russie à prendre action, tandis que le conseil de sécurité aurait eu le pouvoir de faire agir plus concrètement l’ensemble de ses membres (Ex : envoi de casque bleu), mais le veto a été utilisé.
Que pouvait donc faire les 10 pays membres non permanents face à cela et qui n’ont pas le droit de veto (Kenya, Irlande, Norvège, Inde, Mexique, Albanie, Brésil, Émirats arabes unis, Gabon, Ghana). Je comprends l’idée que ces 5 pays permanents seraient de bonne foi, mais un doute s’installe avec l’agression en Ukraine. Bien sûr, la société moderne a évolué et si vous cherchez un pays qui n’a jamais fait d’erreur dans son histoire, vous n’en trouverez jamais. L’humain est ce qu’il est. Mais cela peut toujours être amélioré alors que faire ?

Des questions, encore des questions
Je me demande pourquoi le droit de veto n’est pas réservé aux 15 membres du Conseil de sécurité même si certains membres ne sont pas permanents. Ce serait peut-être une piste de solution. Dans un autre ordre d’idée, je trouve qu’on n’a pas assez vu le Conseil de sécurité lors de la pandémie qui vient de passer, car c’est l’OMS (organe de l’ONU) qui a déclaré l’état d’urgence sanitaire mondial en janvier 2020. Je ne critique pas le fait d’avoir déclaré l’état d’urgence, mais plutôt l’absence médiatique durant cette période afin de bien expliquer la situation.
Et que dire du G7, du G20 et de l’OTAN ? Je comprends que Le G7 et le G20 ont été créés initialement dans un but économique par les grandes puissances mondiales. Mais leur rôle n’est pas de caractère officiel comme peut l’être l’ONU. Ils sont l’occasion de faire de grandes déclarations communes (sans engagement officiel) sur l’économie, le climat, le développement, le travail, la sécurité, le terrorisme, etc. J’ai d’ailleurs trouvé cela étonnant de voir qu’un G20 avait été organisé tout juste avant la COP 26 de 2021. Qu’est-ce qui s’est discuté en coulisse par les membres du G20 juste avant d’aller rencontrer les 193 autres pays membres de l’ONU ? Je sais que le Canada fait partie du G20, mais est-ce égalitaire pour les autres pays ? La question se pose…
Il est évident qu’il doit y avoir certains mécontentements tout comme avec l’OTAN et ses 30 pays membres, mais cette organisation a un point de vue qui avantage plutôt le côté atlantique. Pourquoi n’est-il pas plus inclusif ? C’est comme s’il y avait une alliance mondiale de 30 pays pour se défendre des autres pays. Cela parait mal diplomatiquement. Il est vrai que je connais peu l’OTAN, je ne m‘y intéresse pas, car je crois qu’elle est un peu discriminatoire envers les autres. On y parle de défense, mais en réalité cette défense devient une occasion d’armement et c’est ce que je déplore.
En Conclusion
En regardant les nombreuses organisations internationales, il apparaît que l’ONU se rapproche le plus de ce qui est égalitaire entre tous les pays. Je ne connais pas entièrement son fonctionnement, mais l’ONU possède les outils pour évoluer au mieux. Il ne s’agit pas ici d’ajouter un autre palier de gouvernement, mais plutôt un espace de dialogue, d’entraide et de paix. Il faut savoir qu’il existe maintenant des entreprises à échelle internationale qui deviennent maintenant plus grandes et plus riches que plusieurs gouvernements mis ensemble. Il faut savoir légiférer afin que ces entreprises ne déraillent pas au profit des plus riche même s’il faut encourager l’innovation.
Malheureusement, la guerre en Ukraine et la pandémie ont créé une instabilité dans l’organisation et ce sera peut-être le moment de réfléchir à une meilleure approche plus logique et bénéfique pour tous. Les changements climatiques, l’exploration spatiale, les énergies renouvelables, le respect des droits humains sont tous des sujets que devront faire face les gouvernements et certains pays auront besoin plus d’aide que d’autres. Mais en ce moment, aujourd’hui, nous avons encore beaucoup de chemin à faire et j’espère que de grandes réformes seront mises sur la table dans un avenir rapproché.